If I can make it there...

Le blog de Ju et la grosse pomme...parce que moi aussi je veux raconter ma vie d'expatriée temporaire au pays des taxis jaunes et du métro farceur.

Saturday, February 03, 2007

Four-faced liars et cartes bancaires

Un sacrifice pour le bien de l'humanité consumériste...voilà ce qu'auront été mes mésaventures banquières de la semaine.
En effet, je re-poste (il paraît que blogspot s'affole, ils pensent que qqn de bcp plus bavard m'a volé mon identité) pour rassurer la foule des gens inquiets de mon sort.
J'étais aujourd'hui tranquillement installée à la bibliothèque en train de ne pas travailler consciencieusement quand mon téléphone se mit à sonner. A l'autre bout du fil, ma banquière, enfin "Karen de Citibank". Cette dame -angélique, en l'occurence, pas du tout comme quand j'avais vraiment un problème il y a deux jours- m'appelait pour me dire que le bar "The four faced liar" avait retrouvé mon portefeuille et le tenait à ma disposition.
J'aime beaucoup le contraste entre l'honnêté des braves tenanciers de ce pub irlandais et le nom qu'ils ont donné à leur établissement...fort sympathique, d'ailleurs. Mais, après tout, ils ont attendu lgpts avant de m'appeler...y aurait-il la la marque d'une traîtrise conforme à leur appellation??
Je ne sais pas, je vous dirai ça demain, car je veux vmt récupérer mon portefeuille -y a mon permis de conduire dedans et j'aime bien la photo...

Friday, February 02, 2007

Morningside Park sous la neige












Au moins, j'aurais vu la neige à New York...j'ai pas eu le temps d'aller à Central Park (ça a fondu trop vite...), mais j'ai pris des photos de Morningside Park en allant en cours. C'est déjà ça...maintenant, j'ai décidé d'être persuadée qu'il n'y aurait plus de neige cette année. Tant pis, j'avais qu'à partir au Groenland, si c'était de la neige que je voulais. En mm temps, pour la civi américaine, c moyen, non ?

Quelques photos de mon quartier (le premier qui dit pas trop tôt...)

Amsterdam Avenue, à la sortie du campus, regardant vers Downtown




Le coin de ma rue (la camionnette moche refusait de bouger)





Frederick Douglass Bvd, toujours au bout de ma rue





La cathédrale Saint John the Divine vue du bas de la colline




Parce que la skyline au coucher du soleil ne fait jamais de mal...

Thursday, February 01, 2007

Le marathon de l'opposition ou pourquoi les français sont plus beaux, plus intelligents et plus efficaces que les américains

Devant la demande populaire...d'une personne que je remercie pour sa fidélité, je suis de retour. On m'a demandé pourquoi mon blog n'avait pas été mis à jour le 29 du mois pdt deux mois consécutifs. La réponse est simple: je faisais la grève.
Oui, tout à fait. Ulcérée par l'absence de neige dans mon hiver new-yorkais, je m'étais coupée du monde et je boudais.
Mais il a neigé un peu hier, et au vu de ce geste conciliant des autorités météorologiques, j'ai moi-même décidé de faire preuve de bonne volonté.
En plus, il m'est arrivé une mésaventure administrative qui ravira, j'en suis sûre, tous nos amis anti-américains: j'ai perdu simultanément mes deux cartes bleues, la française et l'américaine, et j'ai donc du faire opposition le même jour et presque à la même heure. D'après vous, qui ressort vainqueur de cette petite compétition?

Deux chiffres, tout d'abord. Faire oposition sur ma carte américaine: 1h00.
Faire opposition sur ma carte française: 2 min 30. Oui,je sais.

Ce qu'il faut savoir, c'est que Citibank ne conçoit mm pas que tu puisses
oser te faire voler pou perdre leur carte. Donc le numéro à appeler ne
figure pas sur les relevés, pas sur les papiers de la carte elle-même, pas sur
un petit mémo (telle celui fourni par la SoGé) fourni à cet effet, non, pour le
trouver il faut aller sur internet, chercher pdt 25 minutes, et là tu
trouves deux numéros dont tu te dis que ça doit être ça, mais c même pas sûr.
C'est plutôt un pari que tu fais, par recoupements, déductions logiques et
herméneutique serrée de la sémiotique banquière. T'en appelles un des deux,
et là, madame Robot te demande te rentrer ton numéro de compte à 16
chiffres. Or sur le papier que tu as sorti à cet effet, toute fière d'être
organisée comme ça, tu as beau regarder, tenter de multiplier les chiffres
tel Jésus qui multiplia les pains, rien n'y fait. Ton numéro de compte ne
compte (ah ah) que huit chiffres. Sans conviction, sachant déjà que madame
Robot ne va pas être contente, tu les rentres qd même, tu te fais jeter (4 ou
5 fois, par une voix enregistré, gros gros potentiel d'exaspération) avt qu'elle ne
dise d'un ton exaspéré "On va vous passer qqn, espèce
d'abrutie dégénérée". Et là, tu tombes sur Sgrouic (il te dit son nom, mais
comme la communication est mauvaise et que de tte façon, il n'est pas du tout
sûr qu'il parle anglais, mais bien plutôt moldave ou swahili, tu ne le
comprends pas), qui te redemande les 16 chiffres de ton numéro de compte. A
ce stade, tu commences à entrevoir l'horreur dans laquelle tu te trouves. Tu
lui dis, avec une voix douce, plaintive: "Mais mon numéro de compte n'a que
huit chiffres...". "Donnez-moi votre numéro de carte alors." "Bah jlai pas, j'ai perdu la carte. C'est pour ça que je vous appelle d'ailleurs, pas pour qu'on aille au ciné". Suite à ça, on te pose tout un tas de questions sur des infos que je ne me rappelle pas leur avoir données: le nom de ton chien ("j'en ai pas, c grave?" "Oui" "ah, dslée"), l'adresse de ta grand-mère, la date de la bataille d'Azincourt et la racine carrée de 4563. Avec tout ça, il en déduit que tu n'existes pas , que tu n'as pas de compte (we are unable to locate your Citibank account, are you sure you have one ??? Euh, non pardon, en fait, jme suis trompée de banque...) et qu'il faut que tu appelles un numéro en France (???? dc je le soupçonne d'avoir très bien compris qui j'étais, mais d'être juste trop bête pour comprendre ce que je lui disais), merci, bonne soirée, au revoir...biiiip.

Là, tu te sens un peu rejetée par Citibank, un peu stupide au milieu de ta chambre. Tu n'appelles quand même pas le numéro en France, paske tu n'es pas non plus si bête. Tu te remets à chercher TOUS les papiers que tu as eu, tu appelles l'autre numéro où le robot te demande ton code téléphonique (que tu ne connais pas, évidemment, je crois que j'ai dû rentrer tous mes numéros de téléhone, mon numéro de Sécu français, ma date de naissance, ms codes postaux français et américains, plus deux ou trois combinaisons au hasard) avant de te passer une affable opératrice qui est ravie que tu l'appelles ce soir et qui te demande le nom de jeune fille de ta mère (véridique, celui-là), avt de finir par te raccrocher au nez. Finalement ds un effort surhumain, tu retrouves ton numéro de carte bleue sur le papier sur lequel elle était collée qd tu l'as reçue, tu rappelles le premier numéro, tu entres triomphalement les 16 foutus chiffres, et là Sgrouiquette te parle gentiment, finit par te dire ke c pas le bon numéro mais qu'elle va te donner le bon numéro. Tu la remercies en pleurant, tu appelles l'autre numéro, tu tombes sur Grouk (ils te disent leur nom à chaque fois, vraiment, et tu ne le comprends jamais) , qui est "really sorry to hear that you lost your card, ma'am" et qui te fait oppositon en deux secondes, avt d'essayer de te vendre un compte sur livret. Genre à une heure du mat' "tiens tiens et si je changeais de plan d'épargne, juste qd g plus de carte de paiement?".

Et après, coup de téléphone en France, dame polie (même si elle ne te dit pas "Isabelle à votre service" rapide, efficace, tout va bien. Elle te demande juste ton nom et ta date de naissance.

Jamais plus je ne dirai du mal de ma banquière française! Enfin, au moins pour les trois prochains mois.
La prochaine fois: moins de texte et des photos de la neige !! Oui, je suis monomaniaque.